Les Rencontres Musicales de Méditerranée 2015
Les Rencontres Musicales de Méditerranée 2015 se dérouleront du 2 au 7 novembre prochains. L’association des Jeunesses Musicales de Méditerranée ont invité cette année des ensembles de France, Italie, Espagne, Principauté de Monaco, Tunisie, Maroc, Egypte, Malte, Grèce et Corse. Et cette année, les RMM innovent en invitant un pays extérieur à la Méditerranée: le Venezuela. Au total plus 160 musiciens qui joueront dans plusieurs villes de Corse.
Programme :
LUNDI 02 NOVEMBRE
14h00 au théâtre de Bastia, concert scolaire du conservatoire Henri Tomasi
MARDI 03 NOVEMBRE
20h30 Eglise de la canonica
MERCREDI 04 NOVEMBRE
20h30 : Eglise du couvent Saint Antoine
1ère partie : A la rencontre de Mozart avec Carole Segura, soprano, accompagnée par les musiciens du conservatoire Giuseppe VERDI de MILAN et de l'Académie de Musique de MONACO.
2eme partie : Les solistes de l'Orchestre National Simon Bolivar du VENEZUELA : José Garcia Guerrero (flute) et Esteban Mujica (piano)
JEUDI 05 NOVEMBRE
20h30 Au Théâtre Municipal : Conservatoire de Corse - Espagne - Tunisie - Diana di l'Alba
SAMEDI 07 NOVEMBRE
GALA DE CLÔTURE
Soirée exceptionnelle avec l'ensemble des musiciens participant aux Rencontres.
Au Théâtre de Bastia, 20h30 précises. (Ouverture des portes à 19h30)
. 1ère partie : Chacune des formations invitées joue des œuvres libres caractéristiques de son pays (vocale, instrumentale ou mixte)
de tradition méditerranéenne ainsi que des groupes ou interprêtes corses qui seront représentés cette année par : Anna Rochi, I Messageri, Phil Guiseppi et Le Trio Elixir.
. 2ème partie : En formation symphonique, l'ensemble des musiciens et chanteurs des pays participants, interprète sous la direction de l'un des chefs d'orchestre invités à la manifestation une pièce musicale traditionnelle ou contemporaine, corse.
Cette année, c'est Maï Pesce, qui offrira au public de Corse le bouquet final de cette dix-septième édition, en interprétant la pièce musicale «Stella cadente»
Entrée gratuite
Les Gnawa,
On parle de musique Gnaoui ou tagnaouite (autre appellation berbéro-arabe).Gnaoui veut dire ce qui vient du Ghana et de Guinée et qui est riche (Ghani)
Avec le tourisme important et les échanges artistiques entre le Maroc et l'Occident, la musique gnawa s'internationalise grâce à des influences extérieures au Maghreb tels que Bill Laswell, Adam Rudolph, et Randy Weston, qui font souvent appel à des musiciens gnawas dans leurs compositions.
Les rituels gnaoua portent une part de mystère et les entrées aux soirées thérapeutiques sont confidentielles. Au Maroc, le premier enregistrement de musique gnaoua sera réalisé sur cassettes audio en 1975.
Cette musique Gnawa enrichit les autres styles de musiques au Maghreb et dans le monde (fusion Jazz-gnawa, blues-gnawa, reggae-gnawa, etc).
Au Maroc, les gnawa, descendants d'anciens esclaves noirs d'Afrique subsaharienne (Mali, Soudan, ….), pratiquent autour de maîtres musiciens, d'instrumentalistes (graqeb), de voyantes (chouaafa), de mediums et d'adeptes. Leur instrument principal est un luth-tambour à 3 cordes : le goumbri (ou hajhouj). Sur des rythmes et sonorités entêtantes, des transes ont lieu pendant des heures. Les femmes exécutent la guedra (danse étrange du sud) de manière convulsive. La guedra est aussi le nom du tambour qui accompagne la danse. Les femmes s'écroulent sur le dernier battement de musique, le corps secoué de spasmes. Pendant la danse, les hommes sautent très haut et semblent marcher sur des braises lorsqu'ils sont sur le sol. Les gnawa ont ainsi créé un genre musical mystico-religieux original, mêlant dirk (invocation d'Allah) et madh (chants panégyriques).
En France par exemple, elle est produite essentiellement par des artistes algériens (comme Gnawa Diffusion ou l'orchestre national de Barbès). Ainsi de grands standards de la musique Gnawa comme " Allah Allah Moulana " se retrouvent dans de nombreuses compositions.
L'étude comparée des structures des compositions musicales des Gnawas et des musiques du Golfe de Guinée montre des similitudes intéressantes. Au niveau rythmique, certaines compositions Gnaouas sont polyrythmiques binaire et ternaire (rythmes ternaires superposés sur une structure binaire de fond), et on retrouve la même structure dans les musiques du Golfe de Guinée. Les compositions d'Ali Farka Touré, notamment le titre Sega dans l'album Talking Timbuktu, en donnent un bel exemple. C'est là un indice de plus, sinon de l'origine "Guinéenne" des Gnaouas, du moins de la fécondation réciproque des cultures entre les deux rives du Sahara. Cette part africaine de la culture des pays du Maghreb est progressivement retrouvée par les sociétés maghrébines.
Pour des raisons d'opportunité financière, ces Gnawa du Maroc (qui ne sont pas tous des mâalems c'est-à-dire des maitres musiciens ou de cérémonie) sortiront du rituel pour présenter leur musique à un public marocain plus large, s'inspirant en partie des troupes d'acrobates (auxquelles les marocains prêtent des pouvoirs) que l'on peut voir en particulier place Jemmaa el Fna de Marrakech ou dans les Moussem (pèlerinages auprès des marabouts). Ils vont aussi développer et inventer des acrobaties (qui ne font pas partie du rituel) et enrichir leur tenue vestimentaire (habits chatoyants et coiffe avec un long pompon sur lesquels sont cousus des cauris).
Grâce en particulier au Festival de Musique Gnawa d'Essaoiura la notoriété musicale de la musique Gnawa (voir musique marocaine) sort de l'ombre.L'équivalent algérien (la musique Diwane dite Gnawa d'Algérie) connaît un regain d'intérêt certain,aussi (voir musique algérienne).Seulement les années passant,ce Festival de Musique Gnawa d'Essaoiura s'essouffle et est accusé par beaucoup de précipiter la décadence de la pratique musicale gnawa et sa transformation en pur divertissement dénué de fond spirituel.
Gnaoui de Marrakech
En Tunisie, cet art Stambali semble bien porté par la population alors qu'en Égypte, la musique Zar semble mourir. Il semble qu'il existe aussi en Libye une tradition proche du « stambali » tunisien et du Zar égyptien. Le mot "Stambali" provient toutefois du nom de la ville d'Istanbul, et existe également comme nom de famille en Tunisie.
En acceptant l'existence de ce genre musical, les pays du Maghreb reconnaissent enfin la part africaine de leur culture et ouvrent la porte d'un passé esclavagiste avec tous les sujets tabous qui l'accompagnent.
Les puristes marocains du genre musical craignent une dénaturation du style due à des objectifs commerciaux excessifs, d'autres applaudissent cet intérêt des artistes internationaux pour ce genre musical qui sort des frontières du Maghreb offrant ainsi aux artistes gnaouas une notoriété et une reconnaissance internationale ainsi que de meilleures perspectives financières.
On parle de musique Gnaoui ou tagnaouite (autre appellation berbéro-arabe).Gnaoui veut dire ce qui vient du Ghana et de Guinée et qui est riche (Ghani)
Avec le tourisme important et les échanges artistiques entre le Maroc et l'Occident, la musique gnawa s'internationalise grâce à des influences extérieures au Maghreb tels que Bill Laswell, Adam Rudolph, et Randy Weston, qui font souvent appel à des musiciens gnawas dans leurs compositions.
Les rituels gnaoua portent une part de mystère et les entrées aux soirées thérapeutiques sont confidentielles. Au Maroc, le premier enregistrement de musique gnaoua sera réalisé sur cassettes audio en 1975.
Cette musique Gnawa enrichit les autres styles de musiques au Maghreb et dans le monde (fusion Jazz-gnawa, blues-gnawa, reggae-gnawa, etc).
Au Maroc, les gnawa, descendants d'anciens esclaves noirs d'Afrique subsaharienne (Mali, Soudan, ….), pratiquent autour de maîtres musiciens, d'instrumentalistes (graqeb), de voyantes (chouaafa), de mediums et d'adeptes. Leur instrument principal est un luth-tambour à 3 cordes : le goumbri (ou hajhouj). Sur des rythmes et sonorités entêtantes, des transes ont lieu pendant des heures. Les femmes exécutent la guedra (danse étrange du sud) de manière convulsive. La guedra est aussi le nom du tambour qui accompagne la danse. Les femmes s'écroulent sur le dernier battement de musique, le corps secoué de spasmes. Pendant la danse, les hommes sautent très haut et semblent marcher sur des braises lorsqu'ils sont sur le sol. Les gnawa ont ainsi créé un genre musical mystico-religieux original, mêlant dirk (invocation d'Allah) et madh (chants panégyriques).
En France par exemple, elle est produite essentiellement par des artistes algériens (comme Gnawa Diffusion ou l'orchestre national de Barbès). Ainsi de grands standards de la musique Gnawa comme " Allah Allah Moulana " se retrouvent dans de nombreuses compositions.
L'étude comparée des structures des compositions musicales des Gnawas et des musiques du Golfe de Guinée montre des similitudes intéressantes. Au niveau rythmique, certaines compositions Gnaouas sont polyrythmiques binaire et ternaire (rythmes ternaires superposés sur une structure binaire de fond), et on retrouve la même structure dans les musiques du Golfe de Guinée. Les compositions d'Ali Farka Touré, notamment le titre Sega dans l'album Talking Timbuktu, en donnent un bel exemple. C'est là un indice de plus, sinon de l'origine "Guinéenne" des Gnaouas, du moins de la fécondation réciproque des cultures entre les deux rives du Sahara. Cette part africaine de la culture des pays du Maghreb est progressivement retrouvée par les sociétés maghrébines.
Pour des raisons d'opportunité financière, ces Gnawa du Maroc (qui ne sont pas tous des mâalems c'est-à-dire des maitres musiciens ou de cérémonie) sortiront du rituel pour présenter leur musique à un public marocain plus large, s'inspirant en partie des troupes d'acrobates (auxquelles les marocains prêtent des pouvoirs) que l'on peut voir en particulier place Jemmaa el Fna de Marrakech ou dans les Moussem (pèlerinages auprès des marabouts). Ils vont aussi développer et inventer des acrobaties (qui ne font pas partie du rituel) et enrichir leur tenue vestimentaire (habits chatoyants et coiffe avec un long pompon sur lesquels sont cousus des cauris).
Grâce en particulier au Festival de Musique Gnawa d'Essaoiura la notoriété musicale de la musique Gnawa (voir musique marocaine) sort de l'ombre.L'équivalent algérien (la musique Diwane dite Gnawa d'Algérie) connaît un regain d'intérêt certain,aussi (voir musique algérienne).Seulement les années passant,ce Festival de Musique Gnawa d'Essaoiura s'essouffle et est accusé par beaucoup de précipiter la décadence de la pratique musicale gnawa et sa transformation en pur divertissement dénué de fond spirituel.
Gnaoui de Marrakech
En Tunisie, cet art Stambali semble bien porté par la population alors qu'en Égypte, la musique Zar semble mourir. Il semble qu'il existe aussi en Libye une tradition proche du « stambali » tunisien et du Zar égyptien. Le mot "Stambali" provient toutefois du nom de la ville d'Istanbul, et existe également comme nom de famille en Tunisie.
En acceptant l'existence de ce genre musical, les pays du Maghreb reconnaissent enfin la part africaine de leur culture et ouvrent la porte d'un passé esclavagiste avec tous les sujets tabous qui l'accompagnent.
Les puristes marocains du genre musical craignent une dénaturation du style due à des objectifs commerciaux excessifs, d'autres applaudissent cet intérêt des artistes internationaux pour ce genre musical qui sort des frontières du Maghreb offrant ainsi aux artistes gnaouas une notoriété et une reconnaissance internationale ainsi que de meilleures perspectives financières.
Les Rencontres Musicales de Méditerranée se sont achevées
hier samedi 7 novembre 2015, laissant la 17ème édition gravée d’une
programmation riche, variée et haute en couleur avec la participation des pays
riverain de la méditerranée et une exception cette année en invité d’honneur le
Venezuela, un duo flûte et piano qui a sillonné avec l’ensemble des pays la
Corse tout au long de la semaine.
Le consulat du Royaume du Maroc en partenariat avec les Rencontres Musicales ont présenté Le Maroc avec ses Gnawa du groupe ASSAFA (pureté) du Maître AbdelKader AMLIL qui a enchanté le
public avec des rythmes vibrant et endiablés en terminant par
brandir les drapeaux marocain et corse rappelant ainsi les liens historique et
culturels qui existent entre les deux pays.
On regrets l'absence des médias Corse a propos de ce groupe (snobisme culturel) qui est dans la droite ligne du festival méditerranéen et représente si bien une composante de son pays qui est le Maroc un Maroc pluriel.
On regrets l'absence des médias Corse a propos de ce groupe (snobisme culturel) qui est dans la droite ligne du festival méditerranéen et représente si bien une composante de son pays qui est le Maroc un Maroc pluriel.
Quelques artistes ayant participé à la 17ème édition des Rencontres Musicales de Méditerranée.